Quand les études nous épuisent

etudes-depression

Coucou toi,

22 jours. 22 jours sans écrire. C’était long. Tout en étant très probablement court. Je m’étais pourtant donnée comme objectif d’écrire régulièrement, et pourquoi pas de tenter d’écrire tous les jours. Autant te dire que je me suis un peu rétamée. Mais voilà, le mois de novembre n’a pas été évident, et ça ne l’est toujours pas. A vrai dire, rien n’est évident depuis ce début de semestre. Parfois, les études nous tirent vers le bas. Parfois, j’oublie pourquoi je suis en droit ; pourquoi je continue dans cette voie ; pourquoi je me tue à bosser autant ; pourquoi mon corps et mon moral doivent autant en pâtir. J’ai mis le holà quand je me suis sentie couler, comme jamais auparavant, à cause de ces études qui me bouffent un peu trop.

J’ai oublié de vivre. Comme jamais. J’ai oublié qu’à côté des notes, qu’à côté de mon besoin d’excellence, il y avait toutes ces choses que j’aimais et que j’oubliais. J’ai oublié qu’il fallait parfois arrêter, et se divertir. J’ai oublié de lire, de prendre du temps pour moi, de me poser simplement devant mon ordinateur et regarder une série. J’ai oublié d’écrire. J’ai oublié de sortir, de vivre des moments simples avec mes amis. J’ai bossé, bossé, bossé. J’ai perdu le sommeil. J’ai perdu ce plaisir de manger. Je me suis rendue malade, pour des études.

Et puis j’ai dis stop. Merde. J’arrête. Je fais un break.

Ce n’est pas évident de s’octroyer un répit, d’arrêter de bosser, quand on a toujours ce besoin de perfection, ce besoin de faire toujours plus, toujours mieux. Mais parfois, c’est nécessaire. J’ai sûrement trop tendance à me concentrer sur mon avenir. A chercher toujours mieux. J’ai cette peur insoutenable de ne pas réussir à atteindre mes objectifs.

Mais mon corps flanche, mon mental aussi. Je me remets en question. J’ai peur, peur, peur. Et si je ne résistais pas à ces études ? Et si cet avenir professionnel que j’envisage ne me correspondait pas ? Pourrais-je tenir la cadence ? Je sais qu’une fois sortie des bancs de la fac, le rythme risque d’être tout autant infernal, si ce n’est plus. C’est épuisant, de se remettre en question. Epuisant de tout remettre en question. Et si, et si, et si…

Pourtant, j’aime le droit. Je sais que rien ne me conviendrait mieux que cette branche. Je sais que je ne me suis pas trompée d’études. C’est probablement la seule chose à laquelle je peux me raccrocher. La seule chose dont je ne peux pas douter.

Néanmoins, jamais, ô grand jamais les études ne devraient nous empêcher de vivre, prendre toutes nos soirées et week-end, n’en déplaise à certains professeurs. Jamais les études ne devraient foutre notre santé en l’air. Je l’ai appris, à mes dépens. Promis, plus jamais je ne me laisserai piéger.

I’m back.

Caféinement vôtre.

Crédit image : image libre de droits, modifiée

16 réflexions sur “Quand les études nous épuisent

  1. Je pense que faire un break est plus que nécessaire quand on fait des études. Il faut arriver à se vider la tête pour mieux repartir sur de bonnes bases. Cependant, je comprends tes angoisses, j’avais les mêmes quand je finissais mon Master 2. Mais n’oublies pas de vivre – tu profiteras encore plus de tes études comme ça ! xx

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    • Oui, tu as tout as fait raison. Il est vraiment nécessaire de ne pas vivre seulement études, il faut réussir à se vider la tête à côté, sinon on frôle clairement le burn out. En lisant tous ces commentaires, je me rends compte qu’on ait beaucoup à avoir ce type d’angoisses en études sup, et je trouve ça dingue et pas normal qu’on puisse se rendre malade pour des études…
      Des bisous, et merci pour ton commentaire !

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  2. Je me suis sentie concernée par ton article rien qu’en lisant le titre..Normal je suis aussi en Droit!
    Je suis en Master 2, et j’ai vécu, comme toi, des périodes horribles où j’ai l’impression de ne pas vivre. Je vois ma famille et mes amis qui ont le temps d’une seule grasse mat’ tandis que moi, le dimanche, c’est réveil à 8h!
    Puis au fil des années j’ai compris que ça servait à rien de se tuer au boulot si, à côté, on n’est pas heureuse. Donc j’ai décidé de plus profiter, de m’accorder le dimanche matin, etc. etc. et au final, niveau des notes, ça ne s’est pas ressenti! Je pense que vu que j’étais plus reposée mentalement, j’étais plus efficace, etc.

    Donc l’important, même si le droit c’est dur (mais tellement passionnant), ce n’est pas d’exceller en la matière, mais de toujours se rappeler d’être heureuse en ne se refusant pas des petits plaisirs 🙂

    Bon courage à toi!

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    • Ah là là, le Droit, ces études qui nous rendront dingues… Par contre, tu vois, le dimanche c’est sacré pour moi, réveil à 9h. Sinon je serais six pieds sous terre là, très clairement (j’ai besoin d’énormément de sommeil de base, alors là, je te dis pas comment je souffre en me levant régulièrement très tôt).
      C’est ça le pire, c’est que je pense aussi que même en profitant à côté, je pourrais avoir de bonnes notes, voire même de meilleures. Parce que là, j’ai énormément bossé, et je trouve pas mes notes glorieuses. Pas aussi bonnes qu’à l’habitude. Donc finalement, en me poussant dans mes limites, je bosse beaucoup trop, et mal. Il faut vraiment que je profite de mes vacances pour me réorganiser complètement. Être reposée mentalement, c’est la base.

      Oui, tu as complètement raison ; très jolie conclusion.
      Des bisous à toi et merci pour ton commentaire !

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  3. En quelle année es-tu ? Licence ? Master ? Je ne sais plus si tu me l’as déjà dit ou non…
    Le droit est épuisant, c’est vrai. Mais c’est aussi riche, dense et subtil. Je ne me suis jamais retrouvée dans des situations comme semble l’être la tienne, mais c’est aussi parce que mon cerveau lâchait largement avant. Je n’ai pas connu le surmenage, mais par contre, les crises de rage qui m’envahissaient parce que je n’étais plus bonne à rien après avoir lu 4 pages de cours, j’ai connu. Je suppose qu’à un certain stade, les deux situations doivent se rejoindre, de toute façon.

    Bon. Je sais pas trop où je veux en venir avec ce commentaire.

    Alors je vais juste terminer avec un « Bon Courage » et un « Rien ne vaut un épisode de Parks&Rec/BigBangTheory/Friends quand le droit des entreprises en difficulté nous pousse au suicide ».

    😀

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    • Je suis en licence, en troisième année !
      Oui, c’est vraiment passionnant le droit, mais à côté de ça, je suis très frustrée cette année, j’ai l’impression de pourtant bien comprendre mes cours et de beaucoup plus m’intéresser que les années précédentes, et pourtant, j’ai l’impression de ne jamais donner assez en examens, que ça ne suffit pas. C’est vraiment, vraiment fatiguant. Surtout que je suis de plus en plus confrontée à ce problème du j’apprends 4 pages, et après, c’est mort, je peux plus. Cette frustration me force à bosser comme une enragée, mais vu les résultats autant sur mon corps, mon mental, et mes résultats, je suis pas sûre que ce soit nécessairement la meilleure solution.

      Hahaha, trop mignonne ! Je suis complètement d’accord. D’ailleurs, il faut absolument que je me fasse la dernière saison de big bang theory.

      Des bisous (et merci pour ton commentaire <3)

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      • Ahah, personnellement j’ai arrêté de me rendre malade pour les révisions assez vite (ça n’excluait pas les crises de rage, hein, ça c’était vraiment lié à mon cerveau bugué donc auto-insultage) grâce à une de mes chargées de TD. Une vieille sorcière que je détestais et qui me détestait aussi mais bizarrement, avec le recul, j’l’aime bien… C’est la seule qui ait osé me dire, droit dans les yeux, « Non mais si ça vous plaît pas, allez cueillir des fleurs dans la prairie magique derrière chez vous ». Priceless. Elle a même bien pris mon « Nan, j’ai fait aucun TD depuis le début de l’année parce que le droit contractuel, voyez-vous, je peux pas, ça m’intéresse pas ». Elle m’a même dit « Ah merci, enfin quelqu’un d’honnête ! ».

        Voilà, merci Mme D., après cinq ans, je peux dire que vous avez été un de mes héros (même si vous étiez parfaitement imbuvable).

        P.S. : La dernière saison de BBT est mauvaiiiiiiise, je ne suis que tristesse et déception 😥

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      • Hahaha, énorme ! J’aurais jamais osé sortir ça à un chargé de TD, je crois. Tu avais (as?) quand même des balls assez énormes pour oser lui dire ça. Par contre, je note que tu n’aimes pas le droit contractuel : booooouh ! C’est bien, le droit des contrats.

        Vraiment ? Ma pire crainte, c’est de voir Sheldon devenir trop « normal » 😦

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      • Ahah, non, pas de balls énorme, simplement une haine féroce et mutuelle en même temps qu’un amusement réciproque entre cette prof et moi. Du coup, au bout d’un moment, ça sort tout seul… En même temps, je craignais pas grand-chose, j’avais déjà suffisamment de mal à obtenir un misérable 9.
        Je suis un peu la fille qui dit « Roh mais TA GUEULE deux secondes, tu vas trop vite » UN PEU trop fort à un prof en mode mitraillette, au sein d’un cours d’amphi blindé et bizarrement soudainement silencieux pendant les deux secondes où je parle. Mais comme j’ai une tête d’enfant sage, on me soupçonne jamais. Le talent 😀 (Non parce que sinon, j’me serais faite lapider depuis longtemps)(j’exagère)(les événements comme ça se comptent sur les doigts des deux mains)

        Concernant BBT, je sais pas… Y’a plus d’évolution pour aucun personnage, je trouve. Et c’est tellement centré sur le trio Sheldon/Leonard/Penny que ça perd toute sa saveur. J’espère qu’ils vont rectifier le tir parce que tenir encore trois saisons comme ça, ça va pas être possible.
        Enfin, cela dit, peut-être que c’est juste moi qui ait un problème hein 😀

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      • Hahaha, mon dieu, tu es l’étudiante infernale en fait toi ! Ceux aux gueules d’ange, c’est les pire, c’est bien connu 😀 J’aurais adoré voir ça, ça m’aurait bien fait marrer héhé

        Pour BBT je vais me faire les épisodes pendant les vacances, je te dirais ce que j’en pense. Effectivement, si on omet les autres persos au profit de ces trois là, ça risque d’être moins funky…
        Pour toi qui a un problème, je ne dirais rien, on ne sait jamais trop avec les gueules d’ange, je risque ma peau là 😉

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  4. je te souhaite plein de courage, et si tu n’en peux plus, prends soin de toi, il faut se préserver aussi et ne pas s’en rendre malade…. Fais un break si tu en as besoin, tu ne pourras que mieux repartir! bizzz

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    • Merci pour ton commentaire ! Oui, ma santé passe avant tout, c’est nécessaire. Sinon je ne pourrais pas continuer. Les vacances sont les bienvenues pour faire un break (même si tous mes partiels sont après les vacances, et que je suis censée réviser haha). Des bisous !

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  5. Je te comprends parfaitement. J’ai déjà fait un burn-out – qui d’ailleurs m’a fait changer d’orientation professionnelle -, et pourtant, je trouve toujours un moyen de flirter avec le surmenage. La différence, c’est que mes études me plaisent bien davantage maintenant, et que ça me fait vraiment plaisir de travailler 🙂
    Et si je peux me permettre de te donner un petit conseil… ‘Fin, je pense qu’avec ces dernières semaines, tu l’as compris mais la meilleure manière d’avancer est de se focaliser sur une année à la fois. Et de se donner les moyens de la finir, ce qui inclut une bonne dose de repos pour ton cerveau !! ;). En avançant étape par étape, ça donne du temps pour réfléchir à son orientation, pour se tâter. Et peut-être même pour changer d’envies à long terme, qui sait ? 🙂
    En tous cas, je te souhaite bon courage. Et prends bien soin de toi !

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    • C’est dingue quand même, qu’on soit autant à frôler / vivre un burn-out en études sup. C’est vraiment pas normal, y’a décidément un truc qui cloche quelque part dans notre système. Effectivement, ça reste plus supportable quand ce que tu étudies te plait. Cumuler burn out + filière par intéressante, j’imagine pas le désastre émotionnel.
      Oui, tu as raison, mais je ne peux pas m’empêcher de penser au Master 2 que je veux, qui est très sélectif. Je me pousse à bout pour avoir un bon dossier. Je suis même pas certaine, actuellement, d’avoir un dossier assez bon. Y’a sûrement des petits génies du droit qui déposeront aussi leur dossier. Et ça, ça me rend dingue.
      Mais oui, il faut que j’arrête de brûler les étapes.. On verra bien comme ça se passera.
      Merci à toi, je te souhaite aussi du courage ! Des bisous

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  6. Ayant connu des études assez intensives aussi, je ne peux que valider le fait de s’accorder des breaks… Tu en as besoin sinon tu satures trop et tu n’arrives plus à travailler efficacement. J’ai continué à voir des gens même si je n’avais plus trop de temps, mais ça tellement de bien de sortir de son travail…
    Donc oui il faut trouver un équilibre, courage!

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    • Exactement ça. Je bosse très mal depuis quelques semaines : ce n’est pas une coïncidence. Il faut à tout prix que je revois mes méthodes de travail. Je suis d’accord : j’ai recommencé à voir du monde depuis quelques temps, et ne plus mettre à tout prix mes études avant tout. Et ça fait un bien fou.
      Merci pour ton commentaire, des bisous à toi !

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